Comme toute organisation aujourd’hui, un établissement scolaire produit et utilise un grand nombre de données numériques. Celles-ci nourrissent principalement une approche gestionnaire de l’établissement et du système éducatif : administration et finance, gestion du bâtiment et des emplois du temps, évaluation... La Boîte à data propose le développement de l’usage des données au-delà et de façon distincte de leurs fonctions initiales, à des fins de collaboration, de participation et de capacitation des élèves, comme des autres membres de la communauté éducative.
La Boîte à data est alimentée par plusieurs types de données :
Certaines de ces données ont une dimension plutôt collective, d’autres plus individuelle (à commencer, bien sûr, par les données personnelles dont l’accès reste évidemment protégé).
Gestion, administration, fonctionnement :
personnels (organigramme) élèves inscrits provenance des élèves finances (budget, dépenses) tutelles et partenaires
Bâtiment et équipements :
surfaces (couvertes, extérieurs) équipements (eau, énergie...) flux (eau, énergie…) entretien et maintenance allocation des espaces (nombre de salles) câblage (raccordement et desserte)
Vie scolaire :
internat, demi-pension gestion présences, absences, retards autres activités scolaires et périscolaires...s
Enseignement : :
classes, emplois du temps... dossiers élèves dossiers enseignants statistiques (sociales, pédagogiques, suivi des cohortes…) équipements (labos, ateliers, numérique...) catalogue du CDI et son emploi (emprunts…)
ENT et site web de l’établissement :
données d’usage contenus publiés, utilisés...
Réseaux sociaux :
publications publiques de l’établissement / de membres de l’établissement publications publiques à propos de l’établissement contacts, abonnés, comptes et pages suivis...
La Boîte à data propose de mobiliser ces données à de nouvelles fins, délibérément disjointes des fonctions de gestion comme d’évaluation.
1. Contribuer à la vie de l’établissement
Les données (non nominatives, dans cet usage) deviennent :
L’enjeu consiste alors, d’une part, à disposer d’outils simples et partagés de visualisation et de représentation des données et, d’autre part, à développer un minimum de compétences “données” parmi les parties prenantes. C’est pourquoi cet usage de la Boîte à data est très fortement lié au suivant, qui concerne l’utilisation des données dans le cadre pédagogique.
2. Être le support de projets pédagogiques
La Boîte à data serait un objet d’apprentissage en tant que tel pour comprendre ce que sont les données, apprendre à les traiter (visualisation, représentation, statistiques...) et les utiliser pour traiter des problèmes concrets (histoire-géographie, sciences, sport, gestion...). Elle pourrait également servir de support à des projets pédagogiques portant sur un sujet forcément proche des élèves (leur établissement), idéalement avec un enjeu concret : participer à un débat, résoudre un problème...
3. Développer l’apprentissage par les élèves de la gestion de leurs propres données personnelles
La Boîte à data serait un objet d’apprentissage en tant que tel pour comprendre ce que sont les données, apprendre à les traiter (visualisation, représentation, statistiques...) et les utiliser pour traiter des problèmes concrets (histoire-géographie, sciences, sport, gestion...). Elle pourrait également servir de support à des projets pédagogiques portant sur un sujet forcément proche des élèves (leur établissement), idéalement avec un enjeu concret : participer à un débat, résoudre un problème...
La Boîte à data servirait également à développer un usage des données personnelles à la
fois pertinent et responsable, d’abord de de la part des élèves, mais aussi, pourquoi pas, des
enseignants, voire aussi d’autres parties prenantes : personnels non enseignants, parents...
Il s’agirait par exemple :
Ce support personnel pour l’élève pourrait également trouver une déclinaison destinée aux enseignants pour les outiller (là encore, en dehors de toute forme d’évaluation) afin, par exemple, de suivre leur propre évolution et celle de leurs classes.
La Boîte à data trouve naturellement sa place comme service applicatif d’un ENT. Un tel service pourrait comprendre a minima :
A défaut, il serait possible d’exploiter des équivalents (Google...).
Comme d’autres organisations, l’établissement scolaire et ses différents acteurs n’ont généralement
pas conscience des données qu’ils manipulent de fait. Un recensement des données utiles, en
utilisant une méthode telle que celle du “Data Census”, peut aider pour commencer.